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Association Unis Pour la France (UPF)   

Affaire Ferrand : un document prouve que le ministre a enfumé tout le monde

U.P.F | Publié le lun 29 Mai - 10:09 | 3908 Vues

Le Parisien a retrouvé l’avocat à l’origine de l’opération immobilière suspecte montée par Richard Ferrand, et explique comment ce dossier louche a été monté, et qu’il existe bien une « affaire Ferrand » pas très propre.

Le Parisien a retrouvé l’avocat à l’origine de l’opération immobilière concernant la compagne de Richard Ferrand, alors que lui était directeur général des Mutuelles de Bretagne.

Me Alain Castel, ancien bâtonnier de Brest, spécialisé dans les recouvrements de créances, dit avoir été «choqué» par l’opération et ne mâchant pas ses mots, dénonce un «enfumage» de la part de l’actuel ministre de la Cohésion des territoires.

L’ancien bâtonnier apporte des éléments nouveaux, notamment le fait que la promesse de vente du bien incriminé a été signée par Richard Ferrand – alors que Ferrand tente de faire croire qu’il n’existe pas de conflit d’intérêt car il n’avait pas de lien juridique avec sa compagne – et qu’elle comportait une condition suspensive, liée à un bail à venir des Mutuelles de Bretagne et à la composition d’une SCI, bail obtenu par Ferrand et SCI créée par sa compagne.

La suite de la magouille révélée par le Canard enchaîné la semaine dernière est confirmée par l’avocat : au moment de la vente définitive, le bail était conclu avec les mutuelles dirigées par Richard Ferrand et la SCI était celle de sa compagne.

Selon l’actuelle directrice des Mutuelles de Bretagne, Joëlle Salaun, jointe dimanche, il n’y avait pas de problème car il n’existe pas de «lien juridique ou patrimonial» entre Richard Ferrand et sa compagne à la tête de la SCI, ce qui est contredit par la signature, par Ferrand, de la promesse de vente du bien loué à la Mutuelle dont il était le directeur.

La preuve du délit et du conflit d’intérêt

Me Alain Castel : « Je suis un spécialiste de voie d’exécution, en clair de recouvrement de créances. En 2010, un de mes clients a gagné aux prud’hommes contre un expert-comptable qui lui doit de l’argent. Il a ce qu’on appelle un titre exécutoire. Comme mon client n’est pas payé, je diligente une saisie immobilière des locaux professionnels de l’expert-comptable, les locaux actuels des Mutuelles de Bretagne, 2, rue George-Sand à Brest. Richard Ferrand a sans doute lu les publications de cette vente aux enchères dans le journal local et a contacté l’expert-comptable, en lui proposant une vente amiable. J’ai accepté cette vente car cela était plus rapide et plus avantageux en termes de prix qu’une adjudication. Le 23 décembre 2010, un compromis de vente est signé entre l’expert-comptable et Richard Ferrand en son nom propre, avec une condition suspensive : la conclusion d’un bail commercial avec une SCI devant substituer Richard Ferrand et les Mutuelles de Bretagne. »

L’avocat insiste encore et déclare que «le dossier mériterait au moins des investigations complémentaires.»

Mais Bernard Accoyer suspecte le procureur d’avoir refusé d’enquêter sur recommandation de Bayrou.

dreuz.info

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