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Association Unis Pour la France (UPF)   

La désinformation tue la démocratie

U.P.F | Publié le mer 13 Sep - 12:20 | 345 Vues

En parcourant la presse française, ce que je puis faire grâce à internet, je me demande souvent comment les Français qui ne lisent rien d’autre font pour être informés.

Ils disposent de la radio et de la télévision, certes, mais les informations à la radio et à la télévision ne valent pas mieux que celles disponibles dans la presse écrite.

Des journaux comme celui dans lequel j’écris ici, parce que la parole y est encore libre, existent, mais ils ne peuvent pas contrebalancer à eux seuls ce qui s’écrit et se dit ailleurs.

Je ne m’étonne pas, dès lors, que la compréhension du monde reflue en France.

Je ne m’étonne pas que, si des réactions saines et nécessaires existent (peu de gens en France pensent, par exemple, que l’islam est une religion de paix, d’amour et de fraternité et que les terroristes djihadistes sont tous des déprimés qui relèvent du psychiatre), des déformations ou des absences de compréhension existent aussi.

Si je ne m’informais qu’en Fran­ce, je penserais aisément que Donald Trump est un psychopathe dangereux, un ignorant et un homme qui pourrait facilement déclencher une guerre mondiale.

Je ne saurais pas que c’est un brillant homme d’affaires, un homme qui connaît le monde et un dirigeant avisé qui tente de gérer pour le mieux le monde dangereux qui lui a légué son prédécesseur islamo-gauchiste, Barack Obama.

Je penserais que Kim Jong-Un est aussi légitime à la tête de la Corée du Nord que Donald ­Trump à la tête des États-Unis, et que, lorsque Kim Jong-Un menace le monde, le danger vient de Donald Trump.

Je penserais qu’Hassan Rouhani est le gentil Président modéré d’un Iran démocratique, et j’ignorerais que le régime des mollahs est une dictature islamique fanatique et le principal financier du terrorisme islamique international.

J’ignorerais aussi les liens entre le régime des mollahs et le régime de Kim Jong-Un.

Je ne saurais quasiment rien du financement du terrorisme islamique par le Qatar, dont je saurais surtout qu’il finance une équipe de football parisienne, et je ne comprendrais rien aux tensions entre l’Arabie Saoudite et l’Égypte, d’un côté, et le Qatar, de l’autre côté.
J’ignorerais que le Liban est un pays largement tenu par une organisation terroriste islamique appelée Hezbollah, financée par l’Iran.
Je penserais que Mahmoud Abbas est le Président d’un futur pays appelé Palestine, et pas le chef d’une organisation terroriste qui ne vaut pas mieux que le Hezbollah.

Je ne serais donc pas choqué qu’Emmanuel Macron en parle comme d’un artisan de la « non-violence » (la même « non-violence », sans aucun doute, que celle qui s’est exercée au Bataclan en novembre 2015 ou a Nice le 14 juillet 2016).

Je penserais sincèrement que le climat planétaire est déréglé par les activités humaines, que les cyclones Harvey et Irma sont dus au réchauffement climatique, que les accords de Paris sur le climat sont à même d’y changer quelque chose, et que le bétonnage des rues de Paris est un progrès superbe.

J’ignorerais tout des données démographiques qui expliquent pourquoi le porte-parole de l’Élysée peut dire qu’il y aura un Président musulman de la République française dans un avenir proche, et que le jour où cela arrivera sera un beau jour.

L’information est un élément crucial dans une société démocratique, car la démocratie implique des choix effectués par les électeurs en connaissance de cause.

Quand l’information est largement annihilée, la démocratie est largement annihilée aussi.

Dans les sociétés totalitaires, l’information est remplacée par la désinformation, mais les populations voient autour d’elles que tout n’est que barbelés et coercition, et elles peuvent ne pas être dupes.

Dans les dictatures aussi, l’information est ouvertement censurée, et barbelés et coercition sont présents, là encore : les populations peuvent ne pas être dupes.

Dans des pays comme la France, où les apparences de la démocratie sont préservées, la désinformation va de pair avec une absence de barbelés et une apparente absence de coercition, et les populations peuvent, dans ce cas, penser qu’elles sont bien informées.
Les journalistes des sociétés totalitaires et des dictatures savent qu’ils désinforment.

Nombre de journalistes en France ont le cerveau si lessivé qu’ils imaginent qu’ils informent. Hélas.

Un article de Guy Milliere paru dans les4verites.com

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